Cette demeure a vu le jour à la faveur des désirs d’un couple passionné par l’architecture traditionnelle et par les ambiances des maisons de famille d’antan. Il s’agissait au départ de réaménager une ancienne villa SNIT, située à Mégrine, acquise par le couple, en vue d’en faire leur résidence principale.
À l’extérieur, il prend l’allure d’une ancienne résidence d’été, ce borj que nous retrouvons dans la plupart des régions de la Tunisie. La sobriété de ces volumes contraste avec son intérieur richement décoré, qui n’est pas sans rappeler celui propre aux ambiances des anciennes demeures bourgeoises des médinas tunisiennes, caractérisé par un foisonnement de matériaux aux diverses textures et aux couleurs chatoyantes.
Le projet a particulièrement intéressé l’architecte, d’autant plus qu’il a été l’occasion de mettre en œuvre un ensemble de fenêtres en fer ouvragé, que la maîtresse de maison avait récupéré dans la demeure de ses grands parents, vouée à la démolition. En réalité ces fenêtres ont constitué l’élément déclencheur de l’idée directrice du projet qui consistait à organiser le projet autour d’une ouestia. Cet espace de distribution central, à double hauteur sous plafond, muni de fenêtres hautes, générateur d’ambiance, tant lumineuse et thermique, du fait du microclimat qu’il produit, que plastique par la décoration dont il est le support.
© Photos Med-Amin Chouikh
Article paru dans Archibat n°44 – Juillet 2018