
Présentant avec force détails l’évolution urbaine et démographique de cette ville vieille de 4 000 ans, cette exposition est axée sur plusieurs thèmes liés à l’histoire ancienne et contemporaine d’El-Khalil, à savoir le tissu urbain autour de la mosquée d’Abraham, les accès fermés par les autorités israéliennes, les œuvres de réhabilitation de la ville, les ancestrales activités artisanales de ses habitants, etc. C’est aussi l’histoire d’une reconquête d’un centre historique d’une valeur inestimable, occasionnée par un processus de réhabilitation qui aura duré treize ans, restituant à cet espace la vie et la qualité urbaine et récupérant la splendeur de son architecture traditionnelle, où habitent actuellement près de 4 500 personnes.
Il est intéressant de noter, à ce propos, qu’en 1996, le centre historique d’El-Khalil était littéralement abandonné, délaissé et dégradé, risquant même de perdre son cachet architectural unique au monde à cause du blocus israélien. Ce sont donc ces travaux de réhabilitation, entrepris par les autorités palestiniennes, avec une forte coopération de l´Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID), qui sont mis en valeur par cette série d’images. Ces dernières relatent, précisément, l’histoire de cette réhabilitation qui n’a pas qu’un seul mérite. La ville d’El-Khalil est en effet l’une des plus anciennes cités du Proche-Orient encore habitées. Hébron, architecture et identité d’un peuple tente avec succès de démontrer la lutte acharnée des Palestiniens, autorités et population, pour restituer à cette cité sa splendeur architecturale et son identité sacrée.