Dans ce contexte, Tunis est une métropole capitale de quelques 2.6 millions d’habitants concentre une grande part de la richesse et de la croissance du pays. La ville se développe à grande échelle territoriale entre 4 gouvernorats et 38 communes, sous l’influence conjointe des grands projets publics et privés et d’une diffusion informelle de la ville. Le Grand Tunis est donc un site d’études et de propositions en quête de projet et d’actions métropolitaines.
Le programme de cette semaine associera conférences, partages d’expériences, visites de terrains et ateliers collectifs. Après un cadrage d’ensemble historique, géographique et institutionnel de la métropole d’accueil, le séminaire s’intéressera à plusieurs projets et questionnements clés qui font sens dans le contexte tunisois : le système portuaire métropolitain ; les grands projets urbains comme l’aménagement des berges des lacs Séjoumi et de Tunis ; les liens métropolitains entre la ville centre et les villes périphériques à partir du cas de la Soukra,; le projet d’aménagement du pôle multimodal de Barcelone et le développement des mobilités douces…
Le soir du mercredi 26 septembre, une table ronde publique sera organisée à l’Institut Français de Tunis : « Regards croisés entre les ports en Méditerranée. Le renouveau dans le rapport ville-port, une nouvelle page de l’histoire urbaine, patrimoniale et territoriale ? ». Le débat rassemblera les responsables portuaires de Tunis, de Gènes, de Tanger-Tétouan et du réseau portuaire MED PORT pour mettre en exergue les nouvelles recompositions territoriales qu’imposent les ports et leurs enjeux de durabilité. Dans un mouvement contradictoire, le port renforce ses liens avec la ville – il devient aménageur des centres-villes par la généralisation des opérations d’aménagement, la tertiarisation de l’économie, la gestion patrimoniale et culturelle – et dans le même temps il s’en distance – construction de ports en eaux profondes éloignés des centres-villes. Les ports deviennent ainsi des moteurs de reconfiguration des espaces territoriaux, mettant en scène des espaces métropolitains voir même régionaux. Enfin, l’équation entre ports et développement durable doit aussi être questionnée. Les citoyens sont de plus en plus sensibles aux impacts environnementaux et sociaux des ports : dénonciation des pollutions, manque de visibilité sur les retombées en termes d’emplois… Les règlementations et les projets en cours laissent envisager une évolution positive en terme environnemental et les emplois portuaires mutent au profit d’une grande diversité et palette de compétences.
Source : www.avitem.org