
C’est bien sûr une façon de saluer la plus importante manifestation économique française jamais organisée en Afrique mais aussi de porter le message du président de la République Emmanuel Macron sur le rôle des pays du Maghreb dans le développement des relations entre l’Europe et l’Afrique.
Edouard Philippe, Premier ministre français
Après avoir lancé les Rencontres Africa 2017 et participé à la conférence d’ouverture, il prendra part à l’événement significatif qu’est la première édition du Haut Conseil de coopération entre la France et la Tunisie. Ce Haut Conseil avait été annoncé lors d’une précédente visite officielle de Jean-Yves Le Drian en juin dernier auprès du Président Béji Caïd Essebsi qui a tenu à affirmer son soutien à toutes les initiatives susceptibles de développer davantage les relations entre les deux pays. C’est un témoignage de l’intérêt de la France et un engagement pour soutenir la coopération tunisienne dans tous les domaines.
La France marque ainsi son intérêt pour la Tunisie dans un contexte compliqué et suite au remaniement ministériel récent et l’arrivée de nouveaux ministres. Un remaniement réalisé après de nombreuses consultations avec les partis politiques, les centrales syndicales et patronales. Les ministres sont intéressés par la coopération tuniso-française et mobilisés pour le développement des relations avec l’Afrique, stimulant les perspectives de croissance de l’économie.
L’inauguration des Rencontres Africa 2017 à Tunis permettra de mobiliser sur les besoins des entreprises, ces nouveaux ministres tunisiens récemment nommés.
À la conférence inaugurale, on retiendra la participation des principaux acteurs tunisiens aux côtés des personnalités françaises. Youssef Chahed, le chef du gouvernement tunisien entouré du premier ministre du Burkina Faso, Paul Kaba Thieba, et d’Ouided Bouchamaoui, Présidente de l’Utica et prix Nobel de la Paix, ainsi que de grands chefs d’entreprises français et tunisiens.
Nombreux sont les sujets débattus, à commencer par les finances. Le numérique préoccupe les responsables qui ont l’intention d’en faire un grand secteur d’activité avec en tête, la création d’une French Tech à Tunis. Il y a aussi le secteur de l’aéronautique sur lequel se portent des espoirs, à juste titre.
La Tunisie peut en effet être fier de son groupement des industries tunisiennes aéronautiques et spatiales Gitas, qui regroupe 4 000 personnes. Même si les chefs d’entreprises français souhaitent que les problèmes logistiques et douaniers soient évoqués, ils voient les opportunités qui se dessinent dans de nombreux secteurs, industrie, transport, formation, agriculture, transformation agro-alimentaire et jusqu’à l’utilisation des ressources du désert. Citons seulement le projet TuNur, un complexe solaire qui sera établi dans le Sahara tunisien et qui offrira de l’électricité solaire suffisante pour alimenter plus de 7 millions de foyers européens ou encore 7 millions de véhicules électriques. Ce projet ferait de la Tunisie un producteur d’électricité à bas coût, même en prenant en compte les coûts de transport par des câbles sous-marins actuellement à l’étude.
Informations & inscriptions : www.rencontresafrica.org
Pour télécharger le programme, cliquez-ici