
Cet article de 17 pages comporte une analyse du rôle des urbanistes tunisiens entre 1970 et 2009. (voir lien PDF)
Dans une 1ère partie consacrée à l’expérience de l’Association sauvegarde de la médina, l’auteur a rappelé que l’expérience de l’ASM et l’appui de l’Unesco avec le projet Tunis-Carthage ont permis la constitution d’un groupe d’urbanistes dont les actions engagées en médina, uniques à l’échelle du monde arabe, n’ont pas débouché sur des interventions et une politique en faveur des centres historiques en Tunisie.
Bien que l’Etat s’est refusé en mettre en application les conclusions du projet Tunis-Carthage, un décret de classement du site archéologique de Carthage a été promulgué en 1980. L’expérience de l’ASM a contribué à l’émergence d’un nouveau corps de professionnels de l’urbanisme.
Dans une 2ème partie, les années 1970-1990 ont été caractérisées par un déploiement important des politiques urbaines qui s’est traduite par la création du District de Tunis.
Cette structure à caractère multisectoriel était composée de 6 spécialistes français et 5 spécialistes anglais ainsi que d’une vingtaine de cadres tunisiens, et était en charge de l’aménagement et de développement du grand Tunis.
Le conseil supérieur du District dirigé par le 1er ministre et composé de plus de la moitié du gouvernement, avait à plusieurs occasions adopté certains projets proposés par le District de Tunis (On citera à titre d’exemple, l’aménagement du Centre urbain nord, du quartier d’El Mourouj, la restructuration du quartier d’Ettadhamen, la réhabilitation des gourbivilles etc.).
Ces mesures à l’inverse de l’expérience de l’ASM, ont placé les spécialistes du District au cœur des processus de décision, nouvelle situation qui a permis aux urbanistes de se mobiliser et de créer à partir de 1982 l’Association tunisienne des urbanistes (ATU).
Confrontés à de nouveaux modes de faire la ville, les spécialistes de l’urbain n’ont pas été sollicités pour les projets urbains à finalité internationale, qui étaient suivis par une équipe liée directement à la présidence de la république. Aujourd’hui, sur les 5 projets urbains identifiés, un seul projet est appelé à être réalisé.
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