
Co-organisé par l’Agence d’Urbanisme du Grand Tunis, la Direction de l’Urbanisme et le CMI, le séminaire a comporté trois types d’interventions. Tout d’abord, les conférences dédiées au cadrage sur les questions clés à savoir risques et processus décisionnels, gestion du risque et gouvernance locale, intégration du risque et inertie des institutions et instruments d’urbanisme et d’aménagement du territoire. Les résultats majeurs de l’étude ont fait l’objet d’une suite d’exposés concis et précis qui ont permis de dresser un tableau complet des risques encourus dans la région capitales et des moyens d’une meilleure adaptation à ces risques. Il ressort de ces présentations qu’il y a bien une aggravation probable des risques naturels avec le changement climatique et que ces risques se ressentiront davantage sur le Grand Tunis au niveau de l’érosion côtière et des inondations. Ces risques auront inéluctablement des coûts élevés et nécessitent une prise en considération plus sérieuse de la part du système institutionnel et réglementaire et une batterie de solutions touchant des aspects aussi divers que la surveillance et l’alerte, la réglementation et l’aménagement. La troisième composante du séminaire correspond aux ateliers destinés à l’élaboration des plans d’action selon les volets institutionnels et réglementaires.
Il est évident que ce travail de concertation doit être poursuivi dans le futur et ne pas se limiter à une demi-journée. Cette importance tient de deux constats. Le premier est que les propositions du bureau d’étude se heurtent à un système institutionnel et réglementaire existant inapte à intégrer convenablement ces solutions préconisées. L’adaptation et l’adoption de ces mesures doit ainsi être un enjeu important pour les acteurs concernés, afin de ne pas réduire l’étude à un ensemble de recommandations. Le second est que la concertation demeure aujourd’hui en Tunisie l’unique moyen d’assurer une appropriation des démarches par les divers acteurs, même s’ils sont publics.