
Le groupe Diar Qatari pour l’investissement foncier, un fonds souverain d’investissement implanté dans plus de vingt pays, choisit ainsi d’investir dans le tourisme saharien, le parent pauvre du tourisme tunisien, promettant la valorisation de l’architecture locale ainsi que la typique brique de Tozeur, unique au monde, pour satisfaire une clientèle exigeante, en provenance essentiellement des pays du Golfe.
Booster le tourisme saharien
Sans donner de date précise pour le démarrage des travaux de construction — les études d’ingeniering n’étant pas achevées, mais qui ne devrait pas dépasser la fin de l’année 2012, le directeur exécutif affirme que le projet marque l’implantation du groupe qatari en Tunisie, précisant qu’il ne sera pas le dernier vu l’importance des opportunités d’investissement qui existent en Tunisie. Quant au choix de la région de Tozeur, il s’explique par le fait que le tourisme saharien demeure le parent pauvre du tourisme tunisien et que son développement nécessite de gros investissements, vu la nature climatique et géologique rude des régions sahariennes. La société qatarie a, pour cette raison, opté pour un appel d’offres international «afin de drainer les entreprises de construction internationales les plus performantes capables de respecter les exigences de qualité et les délais qui doivent être courts».
Quant à savoir si les entreprises tunisiennes seront associées à la réalisation du projet, pas de réponse précise non plus, mais : «Oui, pour les travaux qu’elles pourront réaliser», indique le directeur exécutif qatari. Idem pour la main d’œuvre. «Le groupe qatari forme lui-même ses compétences, il a créé une agence de formation professionnelle dans tous les domaines y compris touristique, une formation qualifiante et diplômante qui permet aux jeunes formés de travailler dans n’importe quel pays».
Plus d’une centaine de villas de très haut standing
Au cœur d’un site de rêve, entre Nefta et Tozeur, à proximité des oasis, du Chott El Djerid et ses célèbres mirages, plus d’une centaine de villas de très haut standing seront construites sur une superficie totale de 340 hectares. Le ministre précisera que «40 ha ont été vendus par l’Etat tunisien à raison de 15 dinars le mètre carré et 300 ha ont été loués à un prix symbolique». D’autres unités hôtelières et de loisirs sont également prévues, ce qui devrait favoriser la création d’emplois directs et indirects et donner un bon coup de pouce à l’artisanat local. Coût du projet ? On n’en saura rien non plus.
«Diar Qatari» est un projet touristique qui revêt également une dimension stratégique et politique. Pour le ministre des Domaines de l’Etat, «c’est un début qui concrétise une vision commune tuniso-qatarie, celle qui ne croit pas aux frontières et aspire à un peuple arabe uni».
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