Archibat n°57 – L’impact du BIM sur les métiers de l’architecture, ingénierie et construction

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Description

Cette édition 57 d’Archibat s’ouvre sur la question de l’impact de l’Intelligence Artificielle sur le domaine de l’architecture. La poussée de l’Intelligence Artificielle représente un thème des plus clivants. Apparaissant généralement comme un facteur de destruction d’emploi ou de rupture, l’IA soulève des questions sur ce que l’avenir réserve aux architectes. (voir article de Anwar Hamrouni P. 8 et 9). L’intelligence artificielle est devenue un sujet de discussion majeur parmi les architectes et les concepteurs, accélérée par l’avènement de logiciels de génération de texte en image comme Dall-E 2 et Midjourney d’OpenAI. ChatGPT , qui a suscité une énorme attention depuis son lancement par la société américaine OpenAI vers la fin de l’année 2022, a affirmé que les architectes qui ignorent le potentiel de l’intelligence artificielle (IA) “risquaient de sombrer dans l’oubli” !

A l’occasion du lancement cette année universitaire 2022-2023, du premier mastère professionnel BIM (Building Information Modeling) par l’École Doctorale Sciences et Ingénierie Architecturales (EDSIA) de l’ENAU, notre dossier thématique est consacré aux enjeux du BIM ainsi que les défis qu’il représente pour la formation et la collaboration entre les acteurs du bâtiment (maîtrise d’ouvrage, maitrise d’œuvre, ingénierie, exploitant, mainteneur…).

La démarche BIM, lieu de débat et d’émergence de nouvelles configurations au sein de l’ingénierie, de l’architecture, de la recherche et de l’enseignement, connaît une évolution exponentielle. Le BIM est aussi chargé d’englober d’autres démarches ou de nouvelles disciplines comme l’IA et d’autres innovations, tel que le BIM connecté, les jumeaux numériques (Digital Twins), les SIG, les objets d’internet (IoT), la réalité virtuelle… qui font partie intégrante de l’amélioration du processus complexe du BIM (voir article de Sameh Ben Rabeh P. 44 et 45).

Profondément intégré dans divers domaines de la recherche, le BIM fait partie des objets d’études en renouvèlement continu. Le BIM en tant que démarche ouvre la voie à un champs d’innovations s’appuyant sur la valorisation des masses de données utile pour les simulations de performances environnementales, pour l’exploitation et la maintenance des bâtiments, la gestion des données complexes des villes intelligentes… il offre un potentiel de développement pour toute la filière de la construction et sa maitrise devient un enjeu crucial pour toutes les disciplines participantes à l’évolution de l’environnement construit. Son implémentation nécessite un accompagnement des donneurs d’ordre publics et privés, chercheurs et enseignants.

Notre invité, Halim Faidi, architecte, urbaniste et scénographe algérien est à l’honneur dans ce numéro. Parmi ses œuvres les plus connues, le nouveau siège du Ministère des Affaires Étrangères Algérien (MAE), le Musée d’Art Moderne d’Alger (MaMa), La Tour des Galets à Oran et le nouveau Siège de Djezzy à Alger. Son rayon d’action touche l’Algérie, la France, l’Espagne, la Mauritanie et le Mali, et son échelle de réflexion va du design-objet à l’aménagement du territoire. Il se passionne pour le patrimoine et pour la ville qu’il définit comme les « Contenants du Projet de Société ».  Sa philosophie : comprendre le passé, oser imaginer le futur, construire le présent. En plaçant l’Homme au centre de tous les dispositifs, souvent à travers ses conférences, sa vision singulière du futur immédiat le rend très pertinent dans le débat intellectuel public et universitaire notamment autour des questions liées au développement global et du rôle sociétal de l’architecte.