La Tunisie affichait, au lendemain de l’indépendance, l’objectif d’assurer un encadrement territorial par les villes moyennes, soit indirectement, en accompagnant le développement touristique et industriel, soit directement en développant les fonctions administratives des villes moyennes. Si cette politique a su rendre particulièrement attractives les villes moyennes, mieux équipées que les petites villes, ces efforts n’ont cependant pas permis d’enrayer le renforcement du processus de littoralisation et de concentration des activités dans la zone Nord-Est de la Tunisie.
En effet, et malgré les efforts fournis, notre pays reste marqué, sur le plan territorial, par un clivage spatial fort entre littoral et intérieur, par des déséquilibres régionaux, par le manque de cadre de concertation, par l’absence des procédures de contractualisation et de montage financier participatif, des moyens d’aide à la décision et par la faiblesse de formation aux méthodes de diagnostic et de la prospective urbaine et territoriale. Depuis l’approbation de la constitution en 2014, le débat sur la régionalisation est devenu d’actualité, pour rappeler les problèmes liés à la centralisation exagérée et la nécessité de promouvoir une gouvernance locale et une démocratie participative. Les contraintes, les disparités géographiques et les écarts de développements entre les régions sont tels, que certains s’interrogent sur la capacité de notre planification urbaine et territoriale à se «régionaliser ».
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