L’ONG espagnole Heritage for Peace a publié un rapport sur l’impact des récentes frappes aériennes israéliennes sur le patrimoine culturel de Gaza. Le rapport, publié le 7 novembre, affirme que plus de 100 sites du patrimoine culturel ont été endommagés ou détruits au moment de la publication. Les rapports sur les dommages survenus depuis le 7 novembre ne sont pas encore disponibles.
Le rapport « Heritage for Peace » énumère 104 éléments du patrimoine bâti touchés par la dernière guerre, dont 4 ont été complètement détruits, 11 ont été partiellement détruits par des bombardements directs et 89 ont été partiellement détruits par des bombardements indirects. La liste des sites comprend des mosquées, des églises, des sites archéologiques, des maisons historiques, des sanctuaires, des cimetières et des musées.
Parmi les sites complètement détruits par les bombardements directs, on trouve la mosquée Omari, décrite par NPR comme « l’une des mosquées les plus importantes et les plus anciennes de la Palestine historique ». L’église Saint Porphyrius, décrite par NPR comme « la troisième plus ancienne église du monde entier », a été partiellement détruite.
« Israël affirme qu’il poursuit le Hamas dans le but de le détruire et de sauver les otages », ajoute NPR. « Il accuse le Hamas d’opérer à partir de zones civiles, y compris des hôpitaux et des mosquées.
Les dernières actions militaires d’Israël à Gaza ont eu lieu après que le Hamas a lancé une attaque majeure contre Israël le 7 octobre, tuant plus de 1 200 personnes et en prenant 240 autres en otage. Au cours des deux mois qui ont suivi l’attaque du Hamas, la réponse militaire d’Israël, qui comprend des frappes aériennes, une invasion terrestre et un siège de Gaza, a tué plus de 15 000 personnes, selon le ministère de la santé de Gaza.
Outre le rapport de Heritage for Peace, une enquête distincte commandée par la BBC a révélé que « près de 98 000 bâtiments pourraient avoir été endommagés » à Gaza. L’Organisation mondiale de la santé note aujourd’hui qu’« environ 1,9 million de personnes, soit près de 80 % de la population de Gaza, seraient déplacées à l’intérieur du pays ».
Les analyses de Heritage for Peace, de la BBC et de l’Organisation mondiale de la santé ont été réalisées avant qu’Israël ne se prépare à étendre son offensive terrestre au sud de la bande de Gaza, où il avait auparavant ordonné à la population civile d’évacuer le nord de la bande de Gaza.
« Il est compréhensible qu’au vu des horreurs commises au cours des 50 derniers jours, la préservation des objets et des bâtiments ne soit pas considérée comme aussi importante que la protection des vies innocentes », a écrit la chroniqueuse Karen Attiah dans un article d’opinion publié dans le Washington Post le 1er décembre. « Mais la préservation de la culture et de l’histoire fait partie intégrante de la protection d’un peuple et de son esprit. Si Israël continue de détruire le patrimoine culturel de Gaza en toute impunité, c’est toute l’humanité qui est perdante. »
Source : www.archinect.com