Présentez-vous SVP ?
Bilel Khemakhem, architecte, je gère depuis 2011 mon agence ARK-architecture
Pouvez-vous nous parler de votre cursus académique et son apport sur votre vie professionnelle ?
J’ai intégré l’ENAU en 2003, ou j’ai fait mes 6 ans d’études que j’ai appuyé par des stages en Tunisie et à l’étranger grâce au programme d’échange de stagiaires « IAESTE ».
J’ai eu une première opportunité de stage d’un mois et demi à Dubaï chez Dewan Architecture and engineering, classée au top 50 des meilleurs bureaux d’architecture au monde, et une autre expérience de 2 mois à Varsovie en Pologne. Mais je considère que l’expérience la plus importante reste le stage professionnel très soutenu que j’ai effectué dans l’agence de mon père Mohamed Khemakhem. J’ai eu finalement mon diplôme en 2009.
Quand vous étiez étudiant, quels étaient vos rêves, vos objectifs ou vos projets pour l’avenir ?
Quand j’ai intégré l’école d’architecture, j’étais progressivement sensibilisé par rapport à l’importance du métier et sa complexité. Ça m’a permis d’apprécier encore plus ce qui se faisait de beau dans le monde. Et ça m’a donné encore plus envie de pouvoir, un jour, prendre part dans cette participation globale à la construction d’un environnement meilleur et j’espérais vraiment créer la meilleure trace dans mon parcours grâce au pouvoir que nous donne ce métier.
Pensez-vous que vous avez atteint ces objectifs ?
Actuellement nous sommes présents sur des magazines et des plateformes architecturales nationales et internationales renommées.
Cela me fait vraiment plaisir, c’est une partie de mes objectifs qui se réalise mais je place la barre très haut donc, je considère que le gros reste à faire
Quelles étaient les difficultés rencontrées ?
Ne pas avoir suffisamment de moyens, l’accès difficile aux premières commandes, et le fait d’essayer de préserver son style dans un contexte de plus en plus difficile et appauvri.
Avec quels moyens avez-vous débuté ?
Un PC assez puissant et 2000D que j’avais économisé durant les mois de stage
Est-ce que vous arrivez à bien gagner votre vie ?
En ce qui me concerne, j’ai toujours placé la satisfaction morale bien au-dessus de la financière. Mais on arrive finalement avec beaucoup de sacrifices, patience et persévérance à une situation d’équilibre financier aussi. Donc je vais dire, Oui, je vis bien grâce à ce métier
Comment voyez-vous la vie d’un jeune architecte ?
Difficile certes, pour être honnête… mais elle peut être incroyablement passionnante.
Un mot à nos étudiants et tout futur architecte ?
La clé de la réussite ?
Trois points sont importants selon moi pour réussir :
1- Le niveau de compétences qui doit être le plus haut possible surtout que les formations sont facilement accessibles de nos jours.
2- La patience et persévérance ; Le métier est difficile, il y aura des déceptions et des échecs mais ça ne doit que renforcer la suite.
3- Et surtout, restez toujours optimistes !
Article paru dans Archibat n°51 – Avril 2021